Un répertoire revisité

Les trois musiciens de The Gainsbourg Connections jouent de leurs influences respectives pour s’approprier, rhabiller et repenser une oeuvre qui n’a rien perdu de sa force, de sa poésie, et de son humour. Celle d’un certain Lucien Ginsburg !

L’élégance stylistique des textes choisis dans le vaste répertoire de l’auteur est mise en avant, de même que des facettes de sa personnalité peu connues du grand public.

Ainsi, son étonnant engagement écologique dans le narquois Torrey Canyon, qui évoque la toute première marée noire de l’Histoire, en 1967.

Sa sensibilité presque féminine qu’il dissimulait sous les frasques, la provocation et l’ironie. Sa tendresse dans la courte comptine L’herbe tendre ou Ces petits riens qui le mettent à nu.

L’humour, enfin, composante essentielle de l’artiste. Moqueur dans En relisant ta lettre, noir dans Intoxicated Man chanson miroir du Je bois de son mentor Boris Vian, avec qui il compose du Jazz sans le Ravin.

Initiale BB, la Javanaise, l’eau à la bouche…The Gainsbourg Connections invite à découvrir sous un nouveau jour des titres emblématiques.

Les musiciens

Aline Videau
Chanteuse, auteure, compositrice et interprète, et amoureuse du verbe, elle est diplômé d’université en Licence Chansons d’Expression Française et Jazz de Bordeaux. Elle a développé des collaborations et travaillée avec Juliette, Anne Sylvestre, Mathieu Boggaerts.
Ses passions pour jazz et la chanson française l’ont amené à collaborer avec de nombreux musiciens de la scène nationale : André Minvielle, Beniat Achiary, Jean-Marie Machado, Joseph Ganter, Olga Mitroshima, Claudia Solal….
Au sein de The Gainsbourg Connections, elle habille le chant et les mélodies de l’artiste d’un nouveau manteau, tissé de sa propre sensibilité et de ses influences musicales pour mettre en avant la part féminine, contemplative, presque sereine parfois qui imprègne l’œuvre de Serge Gainsbourg, orfèvre du verbe et mélodiste unique.
Au misogyne si médiatisé, elle offre à découvrir son pendant romantique, passionné, drôle et engagé.

Hubert Sciota
Débutant la guitare en autodidacte à l’age de 15 ans, il intègre rapidement plusieurs formations de musique pop. Après avoir tourné durant 10 ans, et sorti deux albums en autoproduction au début des années 2000, il décide de développer son univers en métissant ses influences : le rythm’n’blues originel, les œuvres des grands compositeurs classique du 7eme art et l’âge d’or de la bossa nova. Atypiques et personnelles, ses réécritures de certains arrangements de Serge Gainsbourg complètent efficacement les interprétations éthérées d’Aline Videau, qu’il accompagne d’un jeu sobre à la rusticité sophistiquée.

Sébastien Faure
Diplômé du Conservatoire d’Angoulême, le trompettiste et joueur de bugle Sébastien Faure a forgé un style riche et passionné au fil de projets personnels tel que le spectacle historico-musical Za Zouing, Swing qui peut ! et de notables collaborations avec le Franck Dijeau Big Band et la fanfare Manguidem Taf Taf.
Un style affirmé, qui voit, au détour d’un phrasé, venir se dérouler des lignes évoquant les mélopées d’un Orient rêvé, tout autant que celles d’un certain esprit slave. De quoi ne pas laisser indifférent Lucien Ginzburg dont les parents traversèrent les épreuves du début du XXème siècle en sillonnant l’Ukraine, la Crimée et la Turquie, pays où naquit le père de Serge Gainsbourg.

Extraits :

Les petits papiers

Initials B.B.

Torrey Canyon

Les Yéyés

Boomerang

L’Aquaboniste

Hold-up !

Ces petits riens